Pourquoi privilégier la réutilisation au recyclage ?

Recyclage des déchets

Avec l’apparition de la notion d’« Economie circulaire » dans les années 2 000, Réduire – Réutiliser – Recycler sont devenus les maîtres-mots du quotidien des consommateurs pour accéder à un développement jugé durable. Est-ce vraiment le bon chemin pour y parvenir ? Le recyclage est-il vraiment favorable à l’écologie ?

Est-ce que les matières sont-elles toutes recyclables à 100 % ? Le recyclage est-il 100 % safe du point de vue sanitaire ? Nous allons en discuter tout au long de ce guide.

Avec l’apparition de la notion d’« Economie circulaire » dans les années 2 000, Réduire – Réutiliser – Recycler sont devenus les maîtres-mots du quotidien des consommateurs pour accéder à un développement jugé durable. Est-ce vraiment le bon chemin pour y parvenir ? Le recyclage est-il vraiment favorable à l’écologie ?

Est-ce que les matières sont-elles toutes recyclables à 100 % ? Le recyclage est-il 100 % safe du point de vue sanitaire ? Nous allons en discuter tout au long de ce guide.

 

 

Principe du développement durable.

Avant d’aller plus loin, il est important de comprendre ce qu’est le développement durable. Pour cela, la définition du Premier Ministre norvégien Gro Harlem Brundtland en 1987 semble la plus adaptée à notre contexte : il s’agit d’un « développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».

Sachant que le développement est un état de croissance permanent, le développement durable est donc une croissance qui s’inscrit sur le long terme. Pour qu’il soit possible, il faut que les conditions favorables à sa réalisation soient toujours remplies, et ce, le plus longtemps possible.

Le développement durable implique donc que les ressources naturelles soient en abondances ou, du moins, restent au même niveau (renouvelées si utilisées) et que l’environnement soit toujours favorable aux activités humaines et à la survie de toute forme de vie sur terre.

 

Bilan actuel de la réalisation du développement durable.

La situation dans laquelle le monde se trouve actuellement démontre qu’il est impossible de maintenir toutes les ressources naturelles au même niveau. La plupart d’entre elles ne sont pas renouvelables et l’humanité ne leur a pas encore trouvé de substitut alors qu’elles commencent à se faire rares. C’est le cas notamment du pétrole, l’or noir sur lequel repose l’économie de tous les pays du monde.

Nous avons également constaté au cours de ces dernières décennies que l’environnement n’a pas cessé de se dégrader : le réchauffement climatique et l’énorme trou dans la couche d’ozone en sont témoins. Une détérioration progressive résultant des activités humaines destructrices : consommation immodérée des ressources naturelles, consommation de masse, pollutions diverses, abattage abusif des arbres, fonctionnement à plein régime des usines qui génèrent une grande quantité de gaz à effet de serre, etc…

Au regard de tous ces faits, la majorité s’est rendu compte que le développement durable est encore loin. Des mesures ont donc été prises, car si les générations vivant actuellement ne modifient pas leur mode de vie, nous n’y parviendrons jamais et ce sont les générations futures qui souffriront et en payeront les frais. C’est dans cette optique que les mouvements écologistes et les différentes préoccupations environnementales sont nés.

 

« Réduire, Réutiliser et Recycler » : les bases du développement durable.

La gestion des déchets, notamment les déchets plastiques, est l’une des actions majeures allant à l’encontre du développement durable. Les dernières études ont, en effet, démontrer que près de 13 000 000 de tonnes de plastiques sont jetés dans la nature (surtout dans la mer) chaque année, et ce, depuis 1950. Ces derniers ont fini par former ce qu’on appelle des « continents poubelles » et leurs conséquences sont désastreuses pour la population marine et l’environnement lui-même.

Comment réduire les déchets ? Le meilleur moyen de minimiser les déchets est d’agir directement à la source :

 

 

  • Eviter la consommation de masse pour ne pas trop abuser des ressources et pour ne pas trop générer de déchets ;

 

 

  • Diminuer la production de matières non recyclables au profit des produits durables et réutilisables ;

 

 

  • Recycler autant que possible les déchets pour pouvoir les réutiliser.

 

 

Tels sont, selon les têtes pensantes, les leviers à actionner pour gérer au mieux les déchets et les ressources. Mais est-ce vraiment le chemin à emprunter ?

La réponse n’est pas totalement positive. Oui pour réduire la consommation et oui pour diminuer la production de matières non recyclables, mais non au recyclage.

 

Réduire le recyclage au profit de la ressourcerie.

Le terme « Ressourcerie » consiste à collecter les déchets et à préserver leur état en vue d’un éventuel réemploi ou réutilisation. Ce comportement qui n’est pas encore très popularisé contribue à l’allongement de la durée de vie des produits et à la réduction des déchets. Il répond mieux aux objectifs de l’économie circulaire que le recyclage.

La raison pour laquelle il faut à tout prix privilégier la ressourcerie plutôt que le recyclage n’est autre que les coûts que ce dernier engendre. En effet, la collecte, le transport, le tri et la transformation des déchets polluent plus qu’ils n’y paraissent. Ils requièrent la mise en œuvre de ressources financières et naturelles épuisables considérables. Ce qui constitue un paradoxe avec la base même du développement durable.

Le réemploi et la réutilisation, quant à eux, n’engendrent aucun coût supplémentaire. Les produits sont juste réutilisés à nouveau ou réaffectés à un usage autre que celui pour lequel il a été prévu initialement. Ils sont plus intéressants du point de vue économique et environnemental. Pour le justifier, nous allons vous exposer deux exemples ci-dessous.

Comparaison entre les sacs en plastique et les sacs biodégradables.

Selon les analyses réalisées par l’université technologique de Nanyang en Singapour, les sacs plastiques sont plus avantageux que leurs alternatives biodégradables du point de vue environnemental.

Même s’ils polluent, même s’ils tuent des mammifères marins lorsqu’ils sont jetés en mer et même s’ils sont nocifs, il a été évalué que s’ils sont réutilisés 50 fois, leur empreinte carbone est toujours moins élevée que celle de ses alternatives :

 

 

  • 17 fois moins élevée que celle d’un sac en coton réutilisé 50 fois ;

 

 

  • 14 fois moins élevée que celle d’un sac en plastique jetable à haute densité utilisée une seule fois ;

 

 

  • 81 fois moins que celle d’un sac en kraft utilisée une seule fois ;

 

 

  • 16 fois moins élevée que celle d’un sac en plastique biodégradable utilisée une seule fois.

 

 

Comparaison entre les gobelets en plastique et les gobelets en carton.

Malgré les restrictions imposées à l’encontre du plastique, les gobelets en plastique restent des éléments très consommés en France. Des dizaines de millions sont jetés chaque année. Ils sont généralement conçus à base de polystyrène ou de polypropylène.

Contrairement à ce que la majorité a tendance à penser, ils présentent un bilan carbone plutôt positif : leur fabrication ne requiert pas beaucoup d’énergie et ils peuvent être transportés en très grande quantité. Le coût énergétique à l’unité est donc très faible.

Les gobelets en carton, par contre, sont plus respectueux de l’environnement, mais leur conception est 2,5 fois plus coûteuse que celle du gobelet en plastique : il faut 13 fois plus d’énergie et 2 fois plus d’eau. Pour couronner le tout, leur paroi intérieure est tapissée d’un film en plastique très fin pour éviter qu’ils ne se déchirent au contact de la boisson ou de l’humidité. Il s’agit donc d’un mélange de carton et de plastique. La quantité pouvant être transportée dans une palette de gobelets est moins importante que précédemment.

L’empreinte carbone des gobelets en carton est donc moins intéressante que celle des gobelets en plastique alors qu’ils ne s’utilisent qu’une seule fois. Les gobelets en plastique peuvent être réemployés et réutilisés si besoin.